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Le cerveau des criminels

A l’occasion de la semaine du cerveau et de la 15ème édition du Festival Quais du polar, feuilletez en ligne la thèse sur "Le cerveau des criminels" soutenue en 1893 par Camille Genod sous la direction d’Alexandre Lacassagne

Camille Genod étudie le cerveau du dénommé Gonnachon, accusé de parricide en février 1883. Le corps du père de Gonnachon a été examiné par le Professeur Lacassagne, qui en a déduit que le décès a été occasionné par la section de l’artère carotide. Le crâne présente également une fracture au-dessus de l’arcade sourcilière du côté droit. Gonnachon a en effet demandé à un complice d’assommer son père d’un coup de gourdin, et s’est lui-même chargé d’achever la victime à coups de hache. Son complice confesse le meurtre. Il sera envoyé aux travaux forcés, alors que Gonnachon sera exécuté à Lyon place Sainte-Blandine le 14 octobre 1883. Pour expliquer les causes de ce crime, Camille Genod examine le cerveau du parricide, mais n’y trouve rien de probant. Il en conclut qu’on ne peut pas expliquer un penchant criminel par la forme anatomique du cerveau. (extrait du billet rédigé par Clarisse Dire en mai 2012 dans le blog Interfaces / Livres anciens).

Alexandre Lacassagne a dirigé plus de deux cents thèses portant sur la médecine légale. Ces ouvrages conservés dans le fonds ancien de la bibliothèque universitaire ont été numérisés en 2012, en partenariat avec la BnF. Plusieurs comportent des documents ajoutés par Lacassagne lui-même, comme des lettres de ses étudiants, des articles de revues dont le sujet se rapporte à la thèse, ou encore des annotations, critiques ou élogieuses, sur les travaux de ses élèves. Ces thèses sont consultables à partir du site Web des BU Lyon 1 ou sur Gallica.

Publié le 20 mars 2019 Mis à jour le 29 avril 2020