Et si la machine à différences avait réellement fonctionné ? La machine à différences, c’est une calculatrice géante qui est souvent considérée comme l’ancêtre de nos ordinateurs modernes.
Son inventeur, le mathématicien Charles Babbage, dépensa beaucoup de temps, d’argent et d’énergie pour la faire construire et de la programmer, sans succès. Mais si… ?
Ce roman nous dépeint une Angleterre dont l’histoire a pris une direction radicalement différente au milieu du XIXe s. Une révolution technologique à base de charbon et de vapeur – c’est la base du steampunk – a été entraînée par l’invention de la machine à différences ; l’empire colonial britannique rayonne sur le monde, Lord Byron est Premier ministre et Darwin siège à la Chambre des Lords. Dans ce contexte, on suit tour à tour trois personnages dans une course échevelée à la poursuite d’une mallette contenant des cartes perforées. Ces cartes sont bien sûr destinées à être lues par la machine, et elles renferment le secret d’un algorithme convoité… Sur leur route, Sybil Gérard, la fille de joie, Edward Mallory, le paléontologue, et Laurence Oliphant, l’espion au service de sa Majesté, croisent un certain nombre de personnages historiques au destin revisité. Le plus attachant d’entre eux est sans doute la « Reine des machines », c’est-à-dire Ada Lovelace, la fille de Lord Byron, qui fut une mathématicienne de génie et travailla avec Charles Babbage sur la programmation de la machine à différences.
En plus d’être un passionnant roman d’aventures, ce livre nous invite à réfléchir sur les liens de la technologie avec l’information, comme nous le rappelle l’existence d’un glaçant Bureau central de statistiques…