Cette exposition a permis de replonger deux siècles en arrière, à une époque où l’électricité était perçue, aussi bien par les scientifiques que par la société française, comme une nouvelle frontière à explorer, avec des applications infinies à conquérir.
Pour les savants du XVIIIe siècle, l’électricité c’était d’abord un ensemble de phénomènes mystérieux qu’il s’agissait d’essayer de comprendre et de théoriser, mais aussi de transformer en spectacle, en attractions, pour divertir le public des salons. Les applications se développent alors très vite dans une multitude de domaines.
Un domaine inattendu, mais très présent jusqu’au XXe siècle, c’est l’utilisation de l’électricité dans la médecine, pour soigner toutes sortes de pathologies. Avec notamment le célèbre baquet de Mesmer présenté dans l’exposition, dont l’efficacité était douteuse, mais qui a eu une influence décisive dans tout le XIXe siècle, avec l’exploration du magnétisme et de l’hypnose, jusqu’à Charcot et Freud.
Bien sûr, au fil du XIXe siècle, on perçoit très bien la révolution que l’électricité peut apporter dans l’industrie, dans l’éclairage urbain, les transports, ou les spectacles. La vitrine de tous ces progrès, ce sont les expositions universelles, où l’électricité est célébrée comme l’emblème de la modernité.
L’objectif d’Electromania était de faire ressentir la fascination de l’ensemble de la société pour l’électricité, avec ses rêves et ses utopies, mais aussi les frayeurs que la vie électrique suscitait. La littérature en témoigne tout particulièrement, et notamment les romans d’anticipation.
Un des enjeux a aussi été de montrer les résonnances avec notre société contemporaine : avec à la fois les interrogations sur le risque technologique, et les espoirs placés dans une science pionnière. L’exposition a donc mis en avant de multiples échos avec la création contemporaine :
- le courant esthétique steampunk, qui revisite le monde du XIXe en interrogeant son rapport à la technique,
- une sélection des travaux artistiques réalisés par des élèves de l’Ecole Emile Cohl, en rapport avec des instruments de physique anciens ou avec des textes littéraires.
- une sélection des travaux artistiques réalisés par des élèves de l’Ecole Emile Cohl, en rapport avec des instruments de physique anciens ou avec des textes littéraires.
Exposition : fond sonore
Publié le 13 mars 2017–Mis à jour le 27 avril 2018