BARCamp : Vincent Luccisano

Vincent est en 3ème année de thèse au Laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, planète, environnement (LGL-TPE) et au Laboratoire de d'Écologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés (LEHNA) sous la direction de Gilles Cuny (LEHNA), Alan Pradel (Centre de Recherche en Paléontologie - Paris) et Romain Amiot (LGL-TPE).
Il a suivi une formation 100% universitaire avec une licence en géosciences à Aix-Marseille Université et un master en paléontologie aux universités de Poitiers et Montpellier.
Dans le cadre de sa thèse, il s'intéresse à la systématique et à la paléoécologie des chondrichtyens fossiles des bassins du Carbonifère et du Permien d'Autun (Saône-et-Loire) et de Bourbon l'Archambault (Allier). Les chondrichtyens regroupent actuellement les requins, raies et chimères et sont connus depuis 380 millions d'années. Dans ces bassins, les premiers fossiles ont été découverts au 19ème siècle et ont servi à l'établissement de nombreuses espèces. Malheureusement, nombre d'entre elles ont été définies soit sur des spécimens trop fragmentaires soit sur des spécimens dont seulement une petite partie de l'anatomie est visible. Ainsi, il a entrepris de réviser leur identification par la description de nouveaux fossiles et par l'utilisation de la microtomographie à rayon X pour reconstruire certains spécimens historiques en 3D et pouvoir pleinement les décrire. Le second volet de sa thèse s'intéresse à la paléoécologie et au paléoenvironnement de ces chondrichtyens et en particulier des xénacanthes qui sont le groupe le plus fréquemment trouvé. Ils sont supposés être strictement adaptés aux environnement d'eau douce des bassins d'étude mais des doutes persistent sur leur tolérance à la salinité et/ou à de possibles migrations dans le domaine marin. Pour répondre à cette question, il utilise la géochimie isotopique stable de l'oxygène, du carbone et de soufre de leur aiguillon pour reconstruire leur environnement de vie et de possibles changements au cours de leur vie.