Baromètre de la Science Ouverte
Préambule
Depuis 2019, l’université Lyon 1 s’est dotée d’un baromètre de la science ouverte, déclinaison locale du Baromètre national mis en place par le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Ce baromètre a pour objectif de mesurer l’évolution de la science ouverte à travers des indicateurs portant sur les publications et les thèses, et depuis quelque temps, les données, codes et logiciels.
La méthodologie utilisée est celle proposée par l’université de Lorraine. Seules les publications pourvues d’un DOI sont analysées. Les sources utilisées pour constituer la liste des DOI sont le Web of Science, Pubmed et HAL. De ce fait, la liste des publications recensées n’est pas exhaustive.
Avertissement : les graphiques présentés ci-dessous sont évolutifs dans le temps. Comme le périmètre d’analyse varie légèrement d’année en année, les comparaisons pluriannuelles ne sont pas pertinentes.
Analyse BSO 2025
Les données brutes ont été recueillies en décembre 2024 et portent sur les publications avec DOI publiées entre 2013 et 2023. En janvier 2025, les publications de l’année 2023 sont ouvertes à 82,1%, un taux bien supérieur à la moyenne nationale (66,9%).
Ouverture des publications
Le taux d’ouverture des publications est toujours en progrès, passant pour la première fois la barre symbolique des 80% (il était de 76% l’an dernier). L’écart avec la moyenne nationale (66,9%) se creuse encore un peu plus pour atteindre 15 points (11 points l’an dernier).
Si l’accès fermé est en recul cette année encore, la répartition entre voie verte et voie dorée montre une baisse de l’accès par archive ouverte uniquement (-3%), alors que l’accès combiné sur le site éditeur et sur un site d’archive ouverte est en très net progrès (+15%). Cela montre à la fois l’habitude prise par les chercheurs de déposer leurs travaux sur une archive ouverte, mais également la confirmation de la tendance montante du Gold Open Access, que ce soit chez les éditeurs Full Open Access comme MDPI ou Frontiers, ou en raison de la multiplication des accords transformants, qui permettent la publication en Gold Open Access sans frais pour l’auteur.
Les archives ouvertes, une pratique établie mais qui ne se résume pas à HAL
Dans l'ensemble, la part des publications Lyon 1 disponibles dans une archive ouverte (HAL, ArXiv, Pubmed etc.) reste nettement supérieure aux proportions constatées au niveau national. 73% des publications de Lyon 1 parues en 2021 et 2022 et 69% des publications parues en 2023 sont disponibles par ce biais, contre moins de une sur deux au niveau national (48% des publications parues en 2023).
A l’instar de la situation nationale, HAL, PubMed Central, arXiv et bioRxiv sont les archives qui ont accueilli le plus de publications de l’UCBL de 2023. HAL accueille 47% des publications 2023 des chercheurs de Lyon 1, soit une hausse de 10% par rapport à l’an dernier. Un chiffre qui se situe bien au-delà de la moyenne nationale actuelle (28%).
Des différences disciplinaires presque effacée
Les différences disciplinaires qui étaient clairement visibles les années précédentes sont aujourd’hui presque effacées. Toutes les disciplines dépassent un taux d’accès ouvert de 80%, à l’exception des sciences sociales (67%) et de la recherche médicale (75%). Cette dernière a tout de même bien rattrapé son retard puisque le taux d’accès ouvert était de 68% l’an dernier.
Le taux d’accès ouvert dépasse par ailleurs le niveau national dans toutes les disciplines sans exception.
Les modes d'ouverture diffèrent toujours sensiblement d'une discipline à l'autre :
- L’ouverture simultanée sur le site de l’éditeur et en archive ouverte devient majoritaire dans la plupart des disciplines, sauf en informatique (où l’auto-archivage est une norme) et en chimie (où les frais de publication en Open Access sont élevés et non couverts par des accords transformants, sauf pour la RSC).
- C’est dans le domaine de la recherche médicale et des sciences humaines et sociales que le dépôt en archive ouverte est le plus faible, et que l’accès ouvert uniquement sur le site de l’éditeur est le plus fort, ce qui montre une plus faible habitude de dépôt en archive ouverte dans ces disciplines.
9 thèses sur 10 accessibles sur HAL
Alors que ce sont environ les ¾ des thèses françaises soutenues à partir de 2020 qui sont disponibles en libre-accès sur Internet, le taux d’accès ouvert des thèses Lyon 1 approche les 90% depuis 2017.
A noter que pour les années de soutenance les plus récentes, le taux d'ouverture apparaît légèrement plus bas notamment à cause des délais d'embargo d'un an en moyenne.
Mention et partage des données
Bien que cela ne soit pas encore une habitude majoritairement répondue, la part des publications mentionnant la production de données est en hausse (39% des publications en 2023), et celle des publications mentionnant le partage de leurs données également (25%). Les différences entre disciplines sont très fortes tant en ce qui concerne la production que le partage des données.
- Indicateurs généraux sur les publications
- Indicateurs par discipline
- Indicateurs par éditeurs
- Indicateurs par archives ouvertes
- Indicateurs sur les thèses
- Indicateurs sur les données
- Indicateurs sur les codes et logiciels
- Indicateurs sur les jeux de données