Carte blanche à Valérie Martinez

Tout au long de sa carrière, elle a étudié les matériaux désordonnés. Dans un premier temps, lors de sa thèse, elle a réalisé des travaux de recherches visant à mieux comprendre les pertes par diffusion de la lumière dans les fibres optiques afin d’optimiser la transmission du signal dans celles-ci. Elle a ensuite mené des travaux de recherche sur les liens entre la composition des verres silicatés, leur structure et leurs propriétés mécaniques. Enfin, en 2016, elle commence à travailler dans le domaine de l’astronomie gravitationnelle dans le cadre d’une thèse et depuis 2019, elle est membre de la collaboration Virgo, le détecteur des ondes gravitationnelles situé à Pise (Italie). Son étude concerne les miroirs du détecteur et elle vise à mieux comprendre les liens entre la structure à courte et moyenne distance et le bruit thermique de ces miroirs.

Durant la Carte Blanche, Valérie Martinez a présenté le détecteur Virgo qui est un interféromètre de Michelson modifié dont chaque bras a une longueur de 3 km. Il fait partie d’une collaboration internationale qui est composée de 5 détecteurs (USA, Europe, Japon) dont l’objectif est de détecter les ondes gravitationnelles générées notamment lors de la fusion de deux objets très massifs (trous noirs par exemple mais aussi étoiles à neutrons…). Ce grand instrument est capable de détecter des variations de longueur de l’ordre de 10^-20m, la qualité de chaque élément qui compose ce détecteur doit par conséquent être irréprochable. Les travaux de recherche de Valérie Martinez étant dédiés aux miroirs, elle a détaillé leur composition ainsi que les études qui sont menées afin d’optimiser leurs performances.