Fête de la science 2024 Conférence-débat : Quelle électricité pour demain ? Le rôle de la mer
Mers et océans offrent un potentiel important pour l'électricité de demain. Les usines marémotrices, les dispositifs houlomoteurs, les hydroliennes et surtout les parcs éoliens offshore comptent parmi les principaux acteurs de cette transformation. Lors de cette conférence-débat, d'autres aspects moins connus seront abordés tels que la production d'électricité par osmose inverse, les défis liés à l'interconnexion et la possibilité de produire des batteries comestibles.
Anne-Laure Biance est directrice de recherche au CNRS, elle travaille sur le mouvement des liquides aux petites échelles (millimètre, micromètre, nanomètre) pour lesquelles le rôle des surfaces est crucial. Ingénieur ESPCI (École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris), elle effectue une thèse à l’université Paris 6 sur des dynamiques de gouttes, puis un post-doc à l’université d’Evry, où elle développe des activités expérimentales sur le transport d’ions dans des nanocanaux.
Elle entre au CNRS au LPMDI (Laboratoire de Physique des Matériaux Divisés et des Interfaces) à l’université Paris-Est Marne La Vallée, puis elle rejoint l’ILM (Institut Lumière Matière) à Lyon, dans l’équipe aux interfaces, où elle étudie le transport de liquide et d’ions proche des interfaces, aussi bien au niveau fondamental qu’à travers des partenariats industriels.
Son intervention intitulée, « L’énergie osmotique : quelles solutions pour la récupérer ? » Son intervention après de rapides rappels sur l’origine de cette énergie et sur son potentiel, présente certaines solutions technologiques existantes pour la récupérer ainsi que leurs avantages et leurs inconvénients.
Paul Vinson, diplômé des Arts et Métiers ParisTech et du KIT (Karlsruher Institut für Technologie) a débuté chez AREVA T&D en 2006 avant de rejoindre Alstom Grid et General Electric, où il a dirigé des équipes sur les technologies de poste électriques haute tension. Il rejoint SuperGrid Institute à sa création en 2014, occupant divers postes techniques et stratégiques.
Depuis 2023, il est directeur du développement commercial et des partenariats de SuperGrid Institute, ainsi que PDG d’InnovYou.io, une plateforme d’open innovation. Son exposé, « Connecter les ENR sans faire de vagues ? » rappelle que l'adaptation des réseaux électriques européens est essentielle pour intégrer efficacement les énergies renouvelables. Cette évolution est cruciale pour répondre efficacement à l'augmentation des besoins en électricité dans le cadre de la transition énergétique.
Parmi les sources de production, l’éolien va jouer un rôle crucial en Europe. Son intégration passera notamment par les mers et par les technologies courant-continu, continuant d’accroitre l’étendue du plus gros système jamais conçu par l’homme.
Marc Le Borgne est professeur de chimie médicinale à l'Université Claude Bernard Lyon 1. Il a obtenu son doctorat en chimie médicinale à l'Université de Nantes en 1996. Il a reçu le prix de thèse de doctorat en sciences physico-chimiques, décerné par l'Académie nationale de pharmacie (Paris) en 1998. Il a rejoint la Faculté de Pharmacie de Nantes en tant qu'enseignant-chercheur en 1999. Il a participé à la conception et à la synthèse de molécules bioactives comme inhibiteurs d’enzymes à cytochrome P450 (cancérologie, infectiologie).
En 2008, il rejoint l'Institut des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques (ISPB) de Lyon en tant que Professeur de chimie médicinale. Après avoir dirigé pendant 10 ans l'équipe de recherche « Molécules bioactives et chimie médicinale » (B2MC), il a intégré le Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL), au sein de l’équipe « Petites Molécules pour Cibles Biologiques » (SMBT). Il continue de développer de petites molécules comme anticancéreux et à étudier les mécanismes de chimiorésistance. Tout au long de ces années, il a également développé de nombreuses collaborations en Europe et au-delà, dans les secteurs académiques et industriels.
Son intervention intitulée, « Les océans au service de la Pharmasea » aborde notamment le développement de batteries éco-compatibles qui devient un véritable challenge en santé. Ce type de batteries permettra de concevoir des robots miniatures comestibles capables d’explorer, de réparer ou de soigner le corps humain de l’intérieur.
Modérateur: Patrick Leclerc de la Société de l'électricité, de l'électronique et des technologies de l'information et de la communication (SEE)
Publié le 23 novembre 2024