Les documentaires jeunesse consacrés au corps humain

Des livres parfois aussi beaux qu’instructifs, à découvrir dans les BU Éducation

De nombreux documentaires jeunesse sont consacrés au corps humain. Ces dernières années, la créativité des auteurs et des éditeurs est de plus en plus grande, ce qui a conduit à la publication d’ouvrages ayant à la fois une réelle valeur artistique et une visée scientifique. Des médecins ou autres scientifiques peuvent en effet apporter leur caution aux informations données.



Anatomia, cartographie du corps humain, paru chez Milan en 2016 est l’un des derniers exemples de ces documentaires aussi instructifs que visuellement magnifiques. Il présente les différentes fonctions du corps, sous la forme d’une silhouette d’humain à l’image d’une ville, composée de plusieurs zones spécifiques, intitulées « Le grand restaurant », « Les transports urbains », « Le tout-à-l’égout »… Chaque double page comporte de nombreux encadrés associant dessins et texte, avec des polices et des tailles différentes.



Anatomie, d’Hélène Druvert, publié par La Martinière jeunesse en 2016, est quant à lui constitué de dessins, mais aussi de découpages (le système circulatoire, les nerfs…), de volets à soulever (les muscles, l’appareil reproducteur..). Le père de l’auteur, médecin, a collaboré à l’ouvrage, dont la quatrième de couverture indique « un beau livre documentaire ». Le grand format (37 x 26 cm) permet de présenter des gros plans, par exemple une coupe de l’œil, avec de nombreux détails.



De nombreux ouvrages mêlent plusieurs techniques, en laissant toujours une grande place à l’illustration : dessins, photographies, rabats à soulever, comme dans Anatomic, le livre animé du corps humain, paru chez Milan en 2012. Les informations textuelles sont souvent données sous forme d’encadrés, de légendes explicitant des schémas ou des dessins. Cet ouvrage comporte aussi un glossaire et un index, des annexes bienvenues dans un documentaire jeunesse.
Certains documentaires sont accompagnés d’un CD-ROM permettant de visualiser différentes actions, comme dans l’ouvrage Explore le corps humain publié chez Gallimard jeunesse en 2013, dont la couverture mentionne « avec un CD pour une visite du corps en 3D ».
La collection Les albums documentaires, éditée par Syros, comporte un ouvrage sur le corps publié en 2007, Le corps raconté aux petits curieux. Il est très différent des livres précédemment évoqués, puisqu’il est surtout composé d’un texte écrit par Sylvie Baussier, qui a réalisé de nombreux documentaires pour la jeunesse, sur divers sujets. Une illustration pleine page figure toutes les quatre pages, et entre les deux, de petits dessins dans les marges.

Il est à noter que les livres pour les plus jeunes (entre 0 et 6 ans) présentent quasiment toujours le corps humain sous forme dessinée, tels que Le corps humain, chez Milan, dans la collection L’imagerie Milan petite enfance, tandis que les ouvrages pour les plus grands contiennent souvent des photographies, ainsi que des schémas, comme nous l’avons vu plus haut. Hector Dexet, dans Nous !, paru chez Amaterra, jeune maison d’édition lyonnaise, au graphisme rond et coloré, utilise des volets à soulever et des découpes pour montrer le corps humain aux plus jeunes enfants.




Un livre original est le Dictionnaire fou du corps, de Katy Couprie, publié par Thierry Magnier en 2012. Il comporte 801 articles, des gravures à l’eau-forte, des dessins, des gravures anatomiques anciennes, des planches originales et des citations. Là encore, un professeur émérite en anatomie humaine à l’université de Bologne a apporté sa contribution. De plus en plus, les auteurs et les éditeurs cherchent à donner des informations scientifiques aux enfants, sous forme ludique ou plus sérieuse, mais en essayant d’être les plus justes possible. Ainsi que le dit T. Magnier dans sa préface, «Editer un livre, ou plutôt un dictionnaire c’est une grande responsabilité, un défi, mais aussi un jeu ! […] on s’enrichit, on s’amuse, on apprend. S’adresser aux enfants avec les vrais mots en fait le pari, mais je crains que les adultes en profitent aussi et c’est tant mieux ! ».


Publié le 24 avril 2017